Une traversée périlleuse dans l’obscurité de la nuit
L’Odyssée des migrants vers l’Europe de l’ouest passe le plus souvent par une traversée de la mer Égée entre la Turquie et la Grèce.
Celle-ci constitue, sans aucun doute, l’étape la plus dangereuse du long périple de ces migrants et le nombre croissant de victimes, rapporté régulièrement par les médias, vient confirmer le caractère périlleux et extrêmement hasardeux de cette aventure.
Les embarcations de fortune utilisées par les migrants sont inadaptées, toujours dépourvues de feux de navigation et traversent des routes empruntées quotidiennement par de nombreux cargos et ferries dont les radars ne peuvent repérer les modestes navires.
Le risque de collision est donc omniprésent et les vieux moteurs qui équipent ces bateaux risquent de rendre l’âme à tout moment. Une telle embarcation, lorsqu’elle se retrouve en mer sans moteur, est abandonnée à la merci des vagues et du courant. Le risque de chavirage ou de collision est alors à son paroxysme.
La plupart de ces migrants ne savent pas nager, certains sont malades ou invalides, d’autres trop âgés ou trop jeunes. Les plus chanceux sont en général équipés de gilets de sauvetage de mauvaise qualité et très souvent inadaptés à leur taille (trop larges ou mal attachés). Les moins fortunés ne disposent d’aucun équipement d’aide à la flottaison.
La grande majorité des traversées ont lieu durant la nuit, ce qui rend l’opération d’autant plus aventureuse dû à l’absence de lumière et au manque total de visibilité.
Les migrants ne voient pas la direction de leur bateau ni de combien les fait dériver le courant. Ils sont d’ailleurs eux-mêmes invisibles pour les autres navires qui croisent dans la région.
Il est donc impossible pour ces derniers de les éviter et même de leur porter secours s’ils venaient à chavirer.
Un drone d’observation afin de prévenir les secours
Notre drone OnyxStar FOX-C8 XT, équipé d’une nacelle gyrostabilisée comportant deux caméras avec zoom, l’une HD pour le jour, l’autre thermique pour voir la nuit, est un outil indispensable aux sauveteurs grecs qui sont en alerte permanente sur les plages en face de la Turquie depuis de nombreux mois déjà.
C’est pour démontrer ses grandes capacités et pour aider aux recherches qu’une équipe d’AltiGator a opéré aux cotés des sauveteurs de l’équipe de secours grecque (Hellenic Rescue Team) sur l’île de Kos.
A une hauteur de vol de 50 à 100 mètres du sol, notre drone OnyxStar FOX-C8 XT dispose d’un point de vue imprenable sur la plage ainsi que sur le passage de la mer Égée séparant les îles grecques de la Turquie, qu’empruntent les migrants.
Le zoom 30X de notre caméra HD embarquée permet aux sauveteurs de bien situer les cargos et autres bateaux des gardes côtes, qui utilisent des feux de navigation et qui sillonnent dans le mince bras de mer entre l’île de Kos et les côtes Turques.
L’opérateur de la caméra la pilote sur 360 degrés, ce qui lui permet de scruter aisément une grande partie de la mer.
Le basculement entre la caméra thermique et la caméra HD se fait instantanément, par simple pression d’un bouton sur la console.
Le poste de pilotage permet tout aussi facilement de passer en mode couleurs ou mode inversé, ce qui donne la possibilité de mieux distinguer les différences de température de ce que l’on observe dans certaines situations.
Les mouvements de la caméra sur deux axes ainsi que le zoom s’opèrent avec une seule main via un manche (joystick). La mise au point est automatique mais peut basculer en manuel si nécessaire et toujours depuis le poste de commande de la caméra au sol.
Un balayage de la mer avec la caméra thermique permet de repérer rapidement les éventuels bateaux de migrants, aussi petits et sombres soient-ils, alors qu’ils sont encore au milieu du détroit.
La caméra infrarouge donne la possibilité de voir la direction prise par ces bateaux, s’ils continuent à avancer ou non (avarie moteur ou autre problème technique) ainsi que de déceler un éventuel chavirage ou un homme à la mer.
Diriger les secours et leur faire gagner du temps
Avoir une vue imprenable sur la mer depuis un point culminant à plusieurs dizaines de mètres de hauteur permet de détecter rapidement tout arrivage d’embarcation de migrants.
Les images qui sont enregistrées à bord de notre drone OnyxStar FOX-C8 XT sont aussi retransmises en temps réel vers le sol sur plusieurs écrans reliés au poste de commandement de l’équipe de secours grecque (Hellenic Rescue Team).
Selon le cas, les secouristes peuvent intervenir eux mêmes à bord de leur vedette rapide, prévenir les garde-côtes grecs ou encore les vaisseaux de Frontex.
Le but est de réduire au maximum le temps de réaction des secours en cas d’incident afin de venir en aide aux migrants en difficulté dans les plus brefs délais.
Le risque d’hypothermie est en effet très grand lorsqu’on est dans l’eau et les températures nocturnes de la mer font qu’il suffit parfois de quelques dizaines de minutes pour en subir les conséquences. Ce temps est encore plus court lorsque les naufragés sont malades, épuisés ou encore très jeunes.
Patrouiller en drone durant des heures dans la nuit
Par vols d’une durée d’environ une demi-heure notre drone OnyxStar FOX-C8 XT est capable d’atterrir et de redécoller en moins d’une minute, après avoir remplacé ses batteries, et de patrouiller ainsi durant toute la nuit.
Lorsque la situation le demande, plusieurs drones peuvent être utilisés, soit en alternance, soit à différents endroits stratégiques de la plage.
L’équipe opérationnelle au sol se compose en général du pilote et de l’opérateur de la caméra avec éventuellement un ou deux assistants, selon l’organisation. Elle reste en liaison permanente avec le poste de commandement des secours qui alertera les garde-côtes ou les bateaux opérant pour Frontex en cas de besoin.
Ceci leur permet de patrouiller ailleurs pendant ce temps et de couvrir ainsi une zone aussi importante que nécessaire.
Drone lancé depuis un bateau
Grâce à son mode bateau, notre drone OnyxStar FOX-C8 XT est capable de décoller depuis un vaisseau des garde-côtes ou de Frontex.
Opérationnel en quelques minutes, le drone donne à l’équipage du bateau de secours cette vue d’hélicoptère, tellement utile pour repérer les bateaux en détresse.
Être capable de voir derrière un rocher, se rapprocher de la plage ou simplement pouvoir inspecter derrière un grand bateau, permet aux sauveteurs d’avoir une vue d’ensemble de la situation tout en limitant les risques.
Ceci se fait très rapidement et sans impliquer de se déplacer vers un endroit qui pourrait représenter un danger pour eux.
En cas de besoin, le drone est capable de retourner lui même sur le bateau, grâce à une balise GPS embarquée.
Son pilote n’a qu’un bouton à enclencher pour demander à l’aéronef de regagner automatiquement le pont du bateau. Cette fonctionnalité est particulièrement utile étant donné que même arrêté, un bateau se déplace toujours sur l’eau.
Un bateau de migrants repéré et secouru durant notre opération de surveillance par drone
Grâce aux images capturées par la caméra thermique de notre drone, les membres de l’équipe de secours de l’Hellenic Rescue Team de Kos ont repéré l’approche d’une embarcation de migrants dans la nuit.
A l’arrivée du bateau ont débarqué, parmi les autres migrants, une femme invalide ainsi que plusieurs bébés.
Les secouristes ont alerté les garde-côtes qui ont immédiatement pris en charge les réfugiés.
Voir aussi: Les drones en appui aérien pour le sauvetage en mer
